L’appareil photographique est mon outil. Avec lui, je peux justifier tout ce qui m’entoure, il me donne les possibilités de saisir sur le vif des instants, des fragments de notre vie moderne dans une vision objective.

Dans la pratique, la culture de l’image est importante. Je vis avec mes images, prend du recul, puis les confronte aux regards extérieurs, un moyen de vérifier mes certitudes. J’appréhende la réalité en essayant de saisir dans une seule image, l’essentiel d’une scène qui apparaît. La rue pour thème central, le quotidien comme toile de fond, photographiant souvent à la volée d’une façon instinctive et directe.Dans cette liberté du regard je veux montrer de l’humanisme, de l’émotion.

Le choix du noir et blanc vient sans doute de mon goût pour son côté romantique et pour la photographie Américaine des années 1960 aux années 1980. En particulier une admiration pour les reporters photographes du magazine « LIFE » leur maîtrise du cadre, de la composition, de la géométrie de la lumière.
Les enjeux de la photographie sont aujourd’hui entièrement nouveaux, il en sort une grande mutation. Photographie sage ou folle, libre à chacun de choisir ou d’affronter en elle l’intraitable réalité. Ce qui caractérise les sociétés dites avancées, c’est qu’elles consomment aujourd’hui des images et non plus, comme autrefois des croyances. On ne rencontre plus de gravures, plus de peintures figuratives, elles sont donc plus libérales, moins fanatiques, mais aussi plus fausses, moins authentiques.Ce qui se caractérise dans la conscience courante, par l’aveu d’une impression d’ennui, comme si l’image, qui s’universalise, produisait un monde sans différence.
Aujourd’hui la photographie affirme sa spécialité, son scandale, sa folie.
J’éprouve parfois le sentiment qu’il faudrait tout recommencer depuis le commencement… ça serait une bonne chose.

Thierry Lacroix

HOMME JUMELLESdiane 1hotel flatiron.jpg1Londres

Du 16 février au 11 avril 2015

Photo Vincent
67 rue Sainte-Anne, Paris 2e
Métropolitain 4 septembre